Le temps était encore aux encriers de porcelaine blanche, aux plumes Sergent-Major, aux crayons d’ardoise, au jeudi sans classe, aux devoirs à la maison. Le temps de la communale de l’après-guerre, sans mixité. Ses grandes fenêtres à petits carreaux, sa cour de récréation plantée de marronniers, ses rangées d’urinoirs, son préau pour jours de pluie.
L’école de Renaud avec ses bonbecs fabuleux, ses roudoudous et ses carambars.
L’époque d’une pédagogie spartiate et du châtiment corporel d’un Taloche, personnage central de ces pages, le directeur d’école ainsi surnommé parce qu’il avait la gifle facile et la châtaigne rapide… à cause des marronniers de la cour.
La « Laïque » des années 50, dont les élèves étaient fils de mineurs, dans la France du nord.
Aujourd’hui journaliste honoraire, après avoir débuté à La-Voix-du-Nord puis exercé ensuite à La-Dépêche-du-Midi, Jean-Louis Guidez est resté attaché au pays de son enfance, le Pas-de-Calais, celui des mineurs de fond, comme à sa terre d’adoption, où il a effectué une grande partie de sa carrière, le Lot-et-Garonne. Écrivain il situe, tour à tour, ses récits dans ces deux régions dont il aime conter les particularismes locaux et les traditions.