Nous sommes à Paris, au XVII ème siècle, quelques années avant la révocation de l’Édit de Nantes.
Alexandre Lasalle, médecin et apothicaire, est sans illusion sur l’efficacité de la médecine enseignée par la Faculté : « le bon remède est celui qui ne cause aucun tort au malade », dit-il. Son humanisme l’amènera à pratiquer l’alchimie - cet art qui commerce avec le diable - pour découvrir l’or potable, le remède universel.
Il entraînera ses proches dans cette quête illusoire. Son appartenance à la Religion Réformée bouleversera sa vie. Il sera mêlé à des intrigues menaçant la sécurité du royaume et connaîtra les geôles de la Bastille.
Martin, son fils, bouillant et intrépide duelliste, sera injustement condamné aux galères où il fera l’apprentissage de la violence. Il ne survivra que pour satisfaire son appétit de vengeance.
Sur le canevas de ce Paris cruel et inquiétant, aux rues grouillantes où se croisent misère et opulence, et que l’auteur fait revivre d’une plume colorée, se tisse le destin de cette attachante famille, marqué par l’amour et la haine.
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Jean-François Zimmermann fait ses études à Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Celles-ci sont brutalement interrompues par la disparition de son père. Il travaille durant une année dans une agence de presse parisienne, effectue son service militaire, puis retourne en Bretagne où il exerce le métier de conseil en vins, tout en ayant en parallèle une activité littéraire concrétisée par une collaboration avec le quotidien Ouest-France en tant que correspondant de presse et des prix à des concours de nouvelles. Parisien par son père, nordiste par sa mère, breton d’adoption, Jean-François Zimmermann a rejoint récemment la terre de ses ancêtres, à Lille, où il se consacre désormais entièrement à l’écriture. Il a fait sienne la réflexion de Jean d’Ormesson :
« Pour moi, écrire est difficile, mais ne pas écrire est impossible ».