QU'ELLE M'ÉTAIT DOUCE MA RUDE VALLÉE
De BELOSSINSKY-LENFANT
Nous sommes au milieu des années soixante et dans cette petite vallée du nord de la Lozère rien n’a vraiment changé depuis le début du siècle. On trait à la main, on fabrique le beurre à la baratte, on a quelques chèvres pour le fromage… c’est une agriculture séculaire, biologique sans le savoir, gourmande de bras mais hélas promise à disparaître sous les assauts de la modernité.Geneviève, une petite fille de 6 ans, fille d’un couple de citadins qui ont acheté une vieille ferme pour la retaper, découvre cette vie à la campagne et se prend d’amour pour ce lieu et ce métier de paysan.
Mais les choses vont évoluer très vite : mécanisation, engrais chimiques, pesticides font leur apparition alors que l’exode rural vide les campagnes. Geneviève, qui a très tôt ressenti l’appel de la nature, décide de devenir paysanne dans cet endroit qu’elle aime tant et va tenter de promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement. Dans les années soixante-dix… ce n’est pas gagné et elle va se heurter à de multiples résistances. Le fait d’être une femme n’arrange pas les choses…
Née en 1958, à Cannes, d’un père russo-provençal et d’une mère catalane, Madeleine, dès son plus jeune âge, a adoré lire, écrire et dessiner. Pendant 42 ans elle a été institutrice. Elle n’a jamais cessé d’écrire, dont deux ouvrages qui ont plu à un petit éditeur local et qui racontent l’histoire d’une famille sur trois générations.
Ma vallée lui tenait à cœur car, de l’âge de huit ans jusqu’à la fin de l’adolescence, elle a passé tous ses étés en Lozère où elle partageait la vie et les tâches des fermiers à une époque où la mécanisation n’avait pas encore pénétré dans cette région aux confins de l’Ardèche et de la Haute-Loire. Il lui en est resté des souvenirs ineffaçables.
Depuis peu à la retraite elle a décidé de les mettre sur papier en imaginant ce qui aurait pu lui arriver si elle était restée là-bas…