C’est un roman de cape et d’épée, mais sans mousquetaire, ça pue des pieds, les mousquetaires ! Sans cape et sans épée, non plus, d’ailleurs. C’est une chronique, la chronique d’un village du Bas Vivarais en temps de peste.
1721. La peste avait déjà massacré Marseille et une partie de la Provence, Mende, Arles, le Gévaudan. Elle montait et descendait le long du Rhône, indifférente à tout remède, insaisissable, pourrissant les cadavres, nauséabonde. Les gens de guerre avaient mobilisé leurs troupes et des blocus furent décidés un peu partout jusqu’à faire bâtir un mur de pierres sèches en Provence, une sorte de mur d’Hadrien... À l’automne, la peste est en Vivarais, à Saint-Genest-de-Beauzon, un village d’un demi-millier d’âmes. L’épidémie va en massacrer la moitié, mais pas qu’elle. Et c’est bien ce qui intrigue.
C’est l’histoire d’un flic, un flic qui cherche son assassin au milieu du carnage. C’est l’histoire d’un corbeau, un malgoguet, un ramasse- peste, un corbeau à la mémoire trop grande pour lui et de quelques justiciers à la vengeance bien affûtée.
Le droit et la vengeance : qui est le masque de l’autre quand la justice est inhabitée ?