Au Moyen Âge, en Bourgogne, la Mère folle était le nom d’une société carnavalesque. On la représentait comme une femme assise, accouchant de fous qui sortaient en nombre de dessous sa robe. C’était il y a longtemps, du moins c’est ce que pensait Robert Landry dans sa chère ville de Dijon. Journaliste au Lien public, il aimait faire éclater les scandales et dénoncer les abus, au risque parfois de perdre sa place. N’aurait-il pas mieux fait pourtant de rester au lit cette nuit-là, plutôt que d’aller à la morgue pour photographier le tatouage en forme de marotte sur le bras d’un cadavre démembré.
S’il avait su, se serait-il lancé dans une enquête dont l’origine se perd dans la nuit des temps ? Landry va s’apercevoir trop tard que sa propre folie va l’entraîner au-delà de toute déraison.
L’auteur nous offre ici un polar contemporain où le passé et le futur se côtoient. Toujours aussi prompt à tirer les leçons du passé, L’envers de la marotte est un réquisitoire contre notre propre folie.
Né à Paris Didier Noulet n’a pas gardé l’accent parigot d’autant que ses parents sont très vite partis dans les Ardennes où il a passé son enfance. De cette région, il a gardé le souvenir d’un pays rude et d’une aversion des provinciaux pour tout ce qui venait de Paris…
Vers l’âge de dix ans, il a quitté cette région pour revenir en banlieue parisienne où il a passé son adolescence. Ce fut, comme pour beaucoup, l’époque de ses premiers émois amoureux et de l’éveil à la culture. C’est ce retour qui est probablement le déclic qui le fait écrire aujourd’hui.