Jean-Louis GUIDEZ retrempe ici sa
plume Sergent-Major dans l’encrier de
porcelaine blanche des souvenirs vécus.
Il nous propose une monographie de
la communale des années 50 et des
écoliers du baby-boum d’après-guerre. C’est l’école
d’avant, laïcisée par Jules Ferry et, dit-on, inventée
par Charlemagne, avec ses premières réformes
qu’apporteront les lois Falloux ou Guizot consentant
encore à la Religion une place prépondérante dans
l’enseignement que balayeront les « Hussards noirs
de la République » de Péguy.
Le fait que l’auteur ait débuté le primaire dans le
Pas-de-Calais, le pays des mineurs de fond dont il est
issu, pour le poursuivre ensuite dans le Midi, nourri
de deux cultures régionales, lui permet d’illustrer
son évocation de particularités vernaculaires des
écoles d’horizons différents, avec leurs parlers ou
leurs intonations spécifiques et leurs singularités
linguistiques. Ce qui participe avant l’heure aux
identités régionales et patrimoniales avant que la loi
Deixonne ne les reconnaisse.