Sur un vaste territoire, aux confins de l’Auvergne, du Rouergue et du Gévaudan, l’auteur effectue une analyse des caractéristiques du patrimoine bâti, tels que les cabanes de berger, les pièges à loup, les toits à quatre pans, les voûtes en encorbellement, les faîtages en lignolet.
Il en confronte les résultats aux parlers vernaculaires qui diffèrent sensiblement d’une vallée à l’autre. Sur ce territoire au relief accentué se dégagent des zones de microcultures, en harmonie avec le milieu naturel, qui trouvent leurs racines dans un passé lointain, voire dans la préhistoire.
Il faut néanmoins relativiser ces conclusions qui auraient pu être différentes si l’analyse avait été faite il y a un siècle, et qui le seront sans doute en l’an 2100. Au même titre que la biodiversité, ces microcultures sont en voie de disparition du fait de l’uniformisation du monde moderne: le productivisme, la normalisation, la télévision; l’homme, c’est connu, n’est plus qu’une machine…
Préservons ces traces de microculture avant qu’il ne soit trop tard!
Michel Couillaud a commencé sa carrière comme consultant en aménagement du territoire dans une multinationale, SEMA-METRA. Directeur international dans ce bureau d’ingénieur-conseil, il a poursuivi sa carrière en free-lance dans une vingtaine de pays dits «en voie de développement». Lors de ses temps libres, il s’est passionné à étudier les modes de vie des tribus Sénoufos et des Pygmées en Afrique noire, des Berbères de l’Anti-Atlas au Maroc, des Bédouins d’Arabie Saoudite ainsi que des Bataks en Indonésie. Lorsqu’il prend sa retraite en Haute-Auvergne, il explore sa région natale, comme il a pu le faire dans le Tiers-Monde. Il découvre des chemins chargés d’histoire, jalonnés d’un patrimoine d’exception.